🙂 quoi de plus naturel que l’utilisation de ces 3 symboles de ponctuations et ses multiples variantes pour exprimer des sentiments ou remplacer une intonation de voix dans nos messages écrits ?
L’utilisation des émoticônes nous est si familière aujourd’hui que l’on se demande rarement comment et quand elles ont été inventées.
Un message électronique, daté du 19 septembre 1982 et posté sur le réseau du Carnegie Mellon University par l’américain Scott Fahlman, est la seule mention tout à fait explicite de l’utilisation des signes 🙂 et 🙁 en tant qu’émoticônes.
Le fil de discussion entier contenant le message original peut être consulté ici : http://www.cs.cmu.edu/~sef/Orig-Smiley.htm
Cependant, l’histoire est-elle si simple ? Les émoticônes sont-elles simplement apparues lors de l’invention et du développement des messages électroniques ?
Pas si sûr…
En 1648 un poème de Robert Herrick sème en premier le doute :
La juxtaposition de 🙂 et du mot « smiling » (« souriant » en anglais) est en effet assez troublante !
Puis, en 1862, on retrouve, dans la retranscription d’un discours du président Lincoln, l’apparition d’une suite de mots et de signes presque identique.
Cependant, de nombreux spécialistes pensent que ces deux exemples ne sont probablement que des coquilles ou fautes de frappe. Il est impossible d’être certain que ces émoticônes ont été imprimées de manière intentionnelle.
En 1881, dans le magazine satirique américain Puck, il n’y a plus de doute permis, ce sont bien des émotions qui sont traduites en agençant des caractères typographiques d’une certaine façon.
Mais à la différence de ce que l’on connaît de nos jours, il n’y a pas à tourner la tête pour déchiffrer les signes. Il est donc difficile de déclarer cet article comme la véritable origine des émoticônes modernes horizontales, si facilement insérées dans une conversation écrite.
La véritable paternité des émoticônes est donc impossible à attribuer avec certitude et elles ont probablement été inventées puis ré-inventées de multiples fois.
En attendant de résoudre cette énigme impossible, il ne nous reste plus qu’à nous perdre joyeusement dans l’inventivité de ce langage qui voit son vocabulaire s’étoffer quotidiennement !
